La chenille est devenue papillon
Le papillon est venu sur la marguerite
La marguerite a perdu ses pétales
Pour toujours, sans passion,
Par des fous.
Extrait de Vagues à l'âme, 1995.
La chenille est devenue papillon
Le papillon est venu sur la marguerite
La marguerite a perdu ses pétales
Pour toujours, sans passion,
Par des fous.
Ainsi fût-il
Ainsi futile
Le pape immobile
Dans sa papa mobile.
Et tel un vieux fossile
Il va dans les villes.
Avec la plume et le papier
Je prends plaisir à t’écrire
Et me mets à espérer
Que tu auras celui de me lire.
Et ce plaisir là se renouvellera
Chaque fois que tu le voudras.
C’est la fête à la guerre
A la guerre on y va.
Les baïonnettes cliquettent
Les obus claquent
Les éclats déchiquettent
Crac, craquent les bras
Crac, craquent les têtes
C’est la fête à la guerre
A la guerre on y est.
Les cervelles s’envolent avec leurs belles idées
Les cœurs éclatent de pas d’amour donné
Et trop d’éclats reçus.
Le colonel et son régiment
Son régiment se tait
Le colonel ordonne
Le colonel reste
Le régiment passe
Le régiment passe à la moulinette
Le colonel est heureux c’est la fête
Les hommes tombent, d’autres les remplacent
Le régiment reste, les hommes trépassent
Le colonel et son régiment demeurent
Les deux meurent pas.
Papillon de nuit
Toute une vie
Papillon folies
Aux ailes meurtries.
Papillon pas pris
Papillon gris
Papillon d’or
Papillon décor
Papillon endormi.
Est-il gai ? Est-il triste ?
Il chante, il chante.
Tout le monde l’entend chanter
Et personne ne l’écoute.
Personne ne le regarde
Ils ont trop à faire et à penser
Ils s’en foutent.
Mais il continue de chanter
Et personne ne l’écoute.
Ça y est, il a fini
Il a fini de chanter
Il s’en va.
Et tous se regardent et sourient
Mais trop tard.
Une maison sans toi
C’est une maison sans toit
Il pleure dedans.
Léa
Les a
Les b
L’alphabet
L’alpha bébé
Du bébé Léa.
Mes parents ont fait court
Mais avec tant d’amour
Que quand je parlerai
Ils en seront baba
Avec les premiers a
Ils resteront bouche bée
Et moi je leur sourirai.
Dans le jardin du Luxembourg
Sous l’ombrage des marronniers
Loin du monde, dans une allée
Sur un banc, assis, deux amants
S’étreignent passionnément
Et vivent en secret leur amour.
L’océan s’allonge sur le sable
Où ton corps nu s’expose
Du bout des vagues il ose
Tout ce qui me rendrait haïssable.
Le soleil derrière moi
Se couche sur la mer
Et je repars vers toi
Le cœur en bandoulière.
Femmes pluriel
Pas les plus belles
Femmes de ménage
Balais, poubelles
Femmes princesses
Palais et stress
Femmes à voile
L’amour détale
Un jour de pluie
Lavis
Un jour de plus
Lapsus
Un jour de pluie
Un jour de plus
Guette la vie
Ennui en sus.